• Chapitre 1

    LA GRANDE SALLE

     

    «  Ainsi, par le pouvoir que m’ont conférés les dieux je vous déclare coupable, et condamné à la décapitation. » La salle est bondée. Certains veulent qu’on leur rende justice, d’autre sont juste des curieux, avides de potins et de nouvelles fraîches. Le roi soupire. Deux heures déjà qu’il est sur le trône à rendre la justice royale. Une petite main fraîche vient ce poser sur son genou. L’homme regarde avec tendresse la petite fille qui regarde de ses grands yeux l’assemblée. Elle a encore échappé à sa nourrice. Il ne songe même pas à la renvoyer. La reine ne veux pas que Téfra passe du temps avec son père. Colère ? Sans doute. Le roi sent son cœur se serrer. Miranda ne l’a jamais aimé, alors que lui, Gauvain sont époux depuis maintenant cinq ans, n’a d’yeux que pour elle. Pourquoi les dieux sont-ils injuste ? Alors qu’il croyais que leur enfant les rapprocherais, le gouffre s’est encore un peu élargit.

     

    Téfra reste debout près de son père. Ses longs cheveux ébène sont retenus pas un nœud rouge, qui les font retomber sur ses épaules. Ses yeux noisettes parcourent la salle, curieux. Elle aime être ici. Son père lui manque, et elle ne comprend pas qu’elle ne puisse pas passer plus de temps à son côté. En plus, la petite maligne sait que tous la regardent. La nourrice lui a assez répété qu’elle est jolie, et les regards admirateurs que lui jettent les dames, ainsi que leurs chuchotement quand elle en croise la font sourire gaiement.

     

    Téfra est la joie de vivre incarné. A cinq ans elle comprend beaucoup de chose, et déjà, la princesse à une prédisposition pour la justice. Dans sa chambre, les poupées ne sont pas souvent dorlotés. La plus part du temps elles sont punis pour avoir volé, ou tiré les poils d’Alataïr, le cheval en velours que son oncle, le seigneur MontdesBrumes lui a offert alors qu’elle n’était qu’un bébé.

     

    Le suppliant entre enfin. C’est un vieil homme qui se plaint des vols incessants en ville. Les voleurs, dit-il, sont de plus en plus nombreux, et surtout de plus en plus aventureux. Avant ils n’étaient que dans les quartiers pauvres, et maintenant, ils montent chez les riches, petit à petit. Le roi fronce les sourcils.

     

    « J’enverrais une patrouille. » réponds-t-il finalement, sévère. Il est aussitôt applaudit par l’assemblée, majoritairement bourgeoise.

     

    Téfra, fatigué, s’est assise à même le sol. Un conseiller du roi se penche au dessus d’elle pour chuchoter au roi.

     

    «  Sire, nous devrions peut-être essayer de rendre la vie meilleure dans les bas quartiers.. Envoyons plus d’hommes armés, et donnons leurs du pain. C’est ce que le peuple attend de nous. » Téfra, dont la logique n’étais pas allé aussi loin, regarda son père. Celui ci repoussa le conseiller. Sa décision étais prise, il ne reviendrais pas dessus. La petite fille regarda d’un œil mauvais le conseiller. Elle n’avais toujours pas compris en quoi ils étaient utiles au roi. Un roi n’a besoin des conseils de personne, puisqu’il est roi ! Il fait se qu’il veux, quand il veux. Et moi quand je serais reine, je ferais comme lui, et tout le monde m’aimera. Ses pensées furent coupés court par l’entrée d’un soldat, aux couleurs de son oncle. Il s’agenouilla devant le trône, puis se releva. Le visage du roi s’était assombrit.

     

     

    «  Mon roi, gentes dames et seigneurs.. Je viens témoigner ici d’un meurtre qui a été commis sur mon seigneur ! » des cris fusèrent. Téfra écarquilla les yeux. Oncle Henri était-il mort ? Milles pensées tourbillonnaient dans son esprit. La suite la rassura aussitôt. Le seigneur en question n’était qu’un cousin de la branche familiale, qu’elle n’avais vu d’ailleurs qu’une fois. Une espèce de grande asperge blonde, aux airs de grands seigneur. Toute à ses pensées, elle n’entendit pas la suite du long discourt larmoyant que le soldat tenais. C’est quand le présumé accusé rentra que son attention fut de nouveau fixé. Un petit garçon ! Rien que ça. Il dois être de mon âge. Peut-être que si il reste, nous pourrons jouer ensemble ! Ça changera des mijaurée qui me suivent partout. Il dois être très fort ! Enfin.. il ne le paraît pas. Ça m’étonnerais qu’il est tué le cousin ! Pour elle tout cela n’étais qu’une vaste blague.

     

    « Enfin je vous retrouve ! »

     

    Téfra sursauta. Oh non.. pas elle.. L’enfant regarda son père, le regard suppliant . Mais lui n’avais d’yeux que pour la salle.

     

    «  Allons venez princesse. Si vous venez tout de suite nous lirons dehors. » C’est à regret que la petite princesse se lève. Elle aurais aimé rester pour écouter cette histoire si étrange ! Mais lire dehors est tellement plus attrayant que de lire dans la plus haute tour du château. Dehors, il y a mille façon d’éviter la lecture. Les scarabées, les oiseaux, le soleil sur la peau, tout est une distraction, et c’est bien plus attrayant que d’apprendre à lire dans un vieux livre à images..

     


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