•  Ignis

     

    Il fait froid. La nuit a étalé son manteau étoilé sur le monde. Et pourtant, l’obscurité n’est pas complète, le calme ne règne pas sur les contrées dorées de Sableblanc. Les crépitements succèdent aux cris d’affolement, tandis que les flammes lèchent le tours de pierre du château de Port-les-mouettes.

     

    Nul ne prête attention à l’enfant, à moitié nue et couverte de suie, qui titube vers les portes de la ville.

     

    Elle a froid. Elle a faim. Mais qu’elle s’arrête et s’en ait finit d’elle. Aucune pensées n’arrivent à percer la brume qui l’entoure. Elle est seule, seule au monde.

     

    Un homme la bouscule. Son pied gauche glisse sur la terre battue. La voila par terre, et sa tête cogne contre une grosse pierre. Au loin, les hennissement affolés des chevaux rajoutent de l’irréel à la scène. Jeté à toute vitesse sur la route, des charrues remplie d’eau passent et repassent. D’un côté à l’autre, le petit corps, immobile, est ballotté de ci, de là. Un cheval manque de l’écraser. Qu’il serait doux de les faire taire à leur tour !

     

    «  Téfra ! » Le cri, lointain, n’attire pas son attention. Dans l’esprit de la fillette brisé, la traduction s’opère quand même. Après tout, on le lui as appris. « Cendres » murmure t-elle en bougeant faiblement la main.

     

    «  Téfra ! » Le cri est plus près maintenant. La fille essaye de se relever, elle échoue lamentablement. Cendres. Elle retombe, et ferme les yeux.

     

     

     

     

     

    L’immense pièce est recouverte par un dôme en verre. La fillette n’a guerre envie de travailler. Une cuisante douleur aux doigt la ramène à ses cours.

     

    «  Aïe ! » crie t-elle en refoulant des larmes de douleur. «  Je le dirais à mon père ! »

     

     

     

    « Peu me chaud. Votre mère m’a prié de vous apprendre les langues anciennes et je le ferais ! Et nul ne pourra m’arrêter avant que ma tache soit finit. Alors, reprenons :

     

    Donnez moi l’Accusatif du mot Feu en ancien langage. »

     

    La petite se concentre.

     

    «  I… » le visage du professeur est fermé. Ses yeux acéré la fixent sans aucune pitié. «  I..Ignem ? »

     

    « C’est très bien. Vous commencez enfin à apprendre on dirais. »

     

    « Ignem. » Le mot sonne sur ses lèvres comme une promesse. Elle aime sa consonance, et tout ce qu’il apporte. Elle fronce les sourcils. «  Maître, qui a choisit mon nom ? »

     

    «  Votre mère. »

     

    Soudain, un dragon terrible surgit dans la pièce. Il attrape la pauvre enfant et la secoue dans les sens. La petite hurle ! Tefra !! Tefra !

     

     

     

    Le noir. Le noir le plus complet. Et toujours ses mots ! Ne peut-on donc pas la laisser en paix ? Tefra ! Elle essaye de hurler, n’y arrive pas. Le dragon est partit, mais elle est toujours secouée. « Cendre » parvient-elle juste à murmurer. La réponse. Elle a donné la réponse. Ce vieux professeur aigrit ne vas t-elle donc jamais la laisser tranquille ? Une douleur cuisante à la joue la pousse à se débattre. Et brusquement elle ouvre les yeux. Au dessus d’elle son chevalier servant, le jeune Bran Tertrefort, est prêt à la frapper de nouveau, main levé. Il a l’air affolé. Voyant que la princesse s’est réveillé, il lui tend la main. Téfra reste à terre. Des étoiles dansent devant ses yeux. Elle se sent hissé, soulevée. La princesse ferme les yeux. Et elle retombe dans le néant.

     

     

     

     

     

    Quand elle reprend enfin connaissance, elle est seule. Une matière humide sous ses doigts engourdis par le froid environnant, elle peine à ouvrir les yeux. Le bruissement des feuilles agités par un vent glacé la réveille tout à fait. C’est dans un déluge d’émotions qu’elle se rappelle de tout. Brusquement, elle a envie de pleurer, de crier, de hurler à plein poumons comme la vie est injuste.

     

    Mais ses yeux restent secs. Elle se lève, s’aidant de l’arbre contre lequel on l’a délicatement posé.

     

    Où est Bran ? Pourquoi n’est-il pas là ? Et elle, que vas t-elle devenir ? La faim pousse l’enfant à faire quelque pas. Il faut se nourrir, manger pour survivre. C’est là une des premières lois de la nature, lui semble t-elle. A quelques mètres, il lui semble apercevoir un buissons de mures jaunes. Titubant vers celle ci elle en arrache de pleines poignées et les avale goulûment. Les épines lui griffent les bras, mais elle n’en a cure.

     

    Sa faim calmée, l’enfant rassasié pense enfin à essayer de se localiser. Mais les bois qui l’entourent lui sont totalement inconnus. Et noirs, si noir ! Et puis chaque pas est fatigant parce que le terrain est en pente raide. Et puis il fait bien plus froid qu’à Port-les-mouettes, ça s’est sûr. Le soleil arrive à passer à travers les épaisses frondaisons. Mais il n’est pas chaud, ce qui veux dire qu’on dois être soit le matin soit le soir.

     

    Soudain, elle trébuche sur une racine. Les mains en avant, elle tombe à quatre pattes en pestant. Une douleur lancinante à la tête, et qui ne fait que grandir, lui fait faire la grimace. Elle tâte précautionneusement sa tête, et découvre, d’une qu’elle est presque chauve, et de deux qu’une croûte étrange, mêlé à des feuilles et à du sang, son sang, couvre une bonne partie de son crâne.

     

    Ça alors!Mes cheveux ! Mes si beaux cheveux ! Ils ont dût brûler quand.. Elle répugne à se souvenir, et les larmes lui montent aussitôt aux yeux. Mais qui m’a soigné ? Bran ? Et toujours et encore la même question : mais où était-il ? Et où l’avait-il emmenée ? Et surtout : depuis combien de temps était-elle allongé dans cette forêt ? Tant de question qui resterais malheureusement sans réponses. Elle frisonne. Le froid est bien présent, et le vent l’aide à passer sous les minces lambeaux de vêtements que la petite fille porte.

     

    Elle se roule en boule, en espérant recueillir un peu de chaleur. Peine perdue. Et soudain, la magie opère. La chaleur l’enrobe de nouveau. Une chaleur douce et bienveillante, qui la calme instantanément. Étonnée, Téfra relève la tête, et sa bouche reste grande ouverte. Elle irradie littéralement. Les flammes lèchent sa peau sans lui faire le moindre mal, et même la douleur à la tête diminue.

     

    Je suis une élémentaire de feu ! Elle tourne et retourne sa main. Et soudain, tout s’arrête. Et la fatigue reviens aussitôt. Téfra gémit de déception. Ses paupières s’alourdissent malgré elle, mais l’enfant refuse de sombrer de nouveau dans le sommeil. Sa découverte lui ouvre de nouvelles perspectives. Avec le feu comme allié, elle peux brûler ses ennemis, cuire sa nourriture, s’éclairer dans la nuit la plus sombre.

     

    Elle peux survivre. Encore faudrait-il savoir l’utiliser. Car pas moyen de relancer les flammes. Et ce froid, qui reviens aussitôt ! Cette fois, la princesse refuse de se laisser aller aux larmes.

     

    Je suis une princesse. Je suis une élémentaire de feu, et j’ai brûlé un château. Je suis au milieux des bois mais je peux survivre, parce que je suis Téfra.

     

    Elle fronce les sourcils.

     

    Non, songe t-elle, Téfra n’étais qu’une petite princesse de rien du tout. Téfra, c’était les cendres du phœnix qui n’a pas encore pris son envol. Téfra est morte dans la tour du château.

     

    Je suis Ignis, fille du feu, et ma vie commence maintenant

     

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    Un chapitre un peu plus court... J'essaierais de faire mieux les prochaines fois. N’hésitez pas à laisser des commentaires, ça fait toujours plaisir !

     


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  • L'EMBRASEMENT

     

    Petit Note avant de commencer : Ce chapitre est très spécial, notamment sa fin, parce-que je n'ai jamais rendu par écrit quelque chose d'aussi concret, et qui soit aussi difficile à décrire tout en donnant envie de le lire. J'espère donc que cela ne vous donnera pas envie d'arrêter.. Quoique je le comprendrais assez bien ! J'espère quand que vous comprendrez l'image que je voulais donner de cette fin de chapitre ! ^^

     

     

     

    Les portes claquent. Les hommes marchent à grand pas dans les couloirs, ne semblant pas voir les deux enfants qui remontent à contre courent. Téfra court au côté de son ami, qui regarde de tous côtés, l’ai inquiet. La petite fille, blême, n’ose pas parler. Bran s’est littéralement transformé, et elle n’a pas encore compris pourquoi. Peux habitué à le voir aussi sérieux, presque effrayé, elle commence elle même à paniquer, d’autant que sa main est mise à mal par la poigne du jeune garçon. Les portes et les escaliers se succèdent. Enfin, Téfra reconnais la porte des appartements de sa mère, et pousse un cri en voyant des traces rougeâtre au sol. Aucun garde ne campe devant la porte. Bran frappe de son poing contre la chambranle.

    «  Qui va là ? » Les soldats sont donc à l’intérieur. «  Bran Tertrefort. La princesse Téfra m’accompagne. » Un cri de joie, puis des bruits exaspéré, étouffés par la solide porte de chêne.

    « Ouvre cette porte ! C’est ma fille ! » La porte s’ouvre, et les deux enfants bondissent littéralement au centre de la pièce. La reine fond sur sa fille et la couvre de baisers et de larmes.

    « Ma fille ! Ma Téfra, je te croyais perdue ! » Bran, gêné d’être le témoin d’une scène aussi personnelle, ne sait plus où se mettre. Noyé sous les cheveux de sa mère, l’esprit de la petite Téfra est en ébullition. Le ton de sa maman, ses pleurs, inhabituel chez une femme qu’elle n’a jamais vu pleurer, ni baisser les bras, et encore moins l’embrasser devant témoins, lui font comprendre que quelque chose de très grave se passe.

    « Maman ! Que se passe t-il ? Où est papa ? » La reine se raidit à la mention de son mari. Que dire à une si jeune enfant ? Un lieutenant se penche vers la petite.

    «  Votre père va revenir. Il s’occupe d’une affaire urgente. Le soir tombe, vous devriez partir vous coucher, et peut-être que le roi viendra vous voir avant de vous endormir. » Sa voie calme et rauque ont le don de calmer et la fille et la mère. Le lieutenant Orthon est dans la garde royale depuis la naissance de la reine même. Téfra le connais bien, et l’admire beaucoup.

    «  Orthon a raison ma chère petite. Allez vous coucher, ce soir vous dormirez dans mon lit, exceptionnellement. L’ombre sur le front de l’enfant a disparue. Ses soucis oubliés, Téfra suit les servantes royales, qui la préparent pour la mettre au lit.

    Bran se racle finalement la gorge. La reine lève ses magnifiques yeux verts sur lui, noyés d’angoisse et de crainte. «  Merci de m’avoir ramené mon enfant, jeune prince. Si je puis vous donner un conseil, partez vite, et enfermez-vous avec votre famille dans vos appartements. » Sa voie sure et calme remonte le moral à Bran, qui s’incline avec un respect tout neuf, et sors en vitesse.

    Les soldats referment rapidement la porte, non sans avoir jeté un coup d’œil dehors.

    La reine est pâle. Elle demande un siège, et se laisse tomber dessus.

    «  Lieutenant.. »

    « Ma reine ? »

    « Combien d’hommes avons-nous? »

    «  Quand l’alerte a été donné et que le roi a donné l’odre de vous faire chercher, j’ai réussit à rassembler toute votre garde. Nous sommes donc trente hommes à votre service ma reine.. Mais je ne doute pas que d’autres soldats se lèveront et prendrons les armes pour vous. »

    «  Ne dites donc pas de sottises.Je suis perdue, et vous avec moi si vous me suivez. Vous feriez mieux de sortir et de vous rendre tout de suite, en me livrant à mon mari. » Les hommes murmurent, blessés dans leur honneur. Le lieutenant les fait taire d’un geste.

    «  Il n’est pas mon roi. Vous êtes le seul monarque a qui j’ai prêté fidélité. Vous êtes une Sableblanc, descendante de la lignée des grands rois. Votre mari a pris votre nom par nécessité, mais il est et restera toujours un MontdesBrumes. Et votre fille est comme vous, belle et forte. Elle est de sang royal, et j’ai aussi juré de la protéger. » Miranda secoue la tête. Même la mine défaite, les yeux rougis et les cheveux défait, elle reste très belle. « Téfra est le fruit d’un amour perdu. La fille d’un ménestrel et d’une princesse stupide. » Le lieutenant, gêné, se tasse contre sa lance. La vie privé de sa reine ne le regarde pas. Même si à présent, tout le palais doit le savoir. Quel malheur que cette sage femme est parlé ! L’auberge étais pleine, le bruit s’est rependu contre traînée de poudre !

    La princesse étais une simple bâtarde, impure au trône, impropre à régner. Le roi avais été trompé ! Le lieutenant se souvint de l’après-midi même, ou le roi avais reçu la nouvelle. Jamais, de mémoire d’homme, on l’avais vu si en colère. Jamais on avais vu un si noble visage se décomposer aussi rapidement.

    La trahison de sa femme avais rendu le monarque fou de douleur, lui qui l’aimais d’un amour si tendre. S’étant enfermé dans sa chambre, ces hommes, parmi eux le brave Orthon, avaient veillé, silencieux sur le roi. Même porte fermé, on pouvais entendre ses cris de rage, et les bruits sourd que faisaient les vases et les penderies jetés à terre avec une violence terrifiante. C’est bien plus tard qu’il sortit, le visage défait, et commandât avec rudesse qu’on lui emmène sa femme et sa fille. Orthon avais dût alors agir très vite, appelant à sa rescousse la garde personnelle de la reine

     

    Le vétéran pousse un long soupir. Que vont devenir celles qu’il a juré de protéger ? Trente hommes ne peuvent tenir une pièce indéfiniment, surtout pas au sein du château de leur suzerain, qu’il soit ou pas digne de porter ce titre.

    Peux se fond d’illusion. Si le roi retrouve la raison, il graciera peut-être la reine, la répudiera. Mais sa fille, la petite Téfra.. Les quelques bâtards royaux qui ont existé n’ont jamais survécus longtemps. Trop proche du trône, mais pas assez cependant pour pouvoir régner, fruits d’unions mal choisis, ils sont souvent abattus et pourchassés dans tout le royaume.

     

     

    La reine passe une main blanche sur un visage déjà bien pâle.Puis elle se lève, et marche doucement vers son lit. Téfra gît là, dormant comme une bienheureuse. Miranda la regarde tendrement, détaillant son petit visage, ses pommettes, la noirceur de ses cheveux.. Brusquement, elle se détourne, essuyant une larme discrète, et va à la fenêtre close. Elle l’ouvre, et aussitôt le vent s’engouffre. Le ciel est beau, ce soir. Les étoiles brillent de milles feux, et Miranda respire avec bonheur l’air frais de la  nuit. Soudain, un étoile lumineuse traverse le ciel, et disparaît aussi vite qu’elle est venue. Puis deux, puis trois ! Bientôt, c’est toute la voûte étoilé qui semble tomber sur la terre. Spectacle magnifique mais terrible. La reine pousse un cri, et tombe par terre, comme terrassé par une force invisible. Aussitôt tous se précipitent à son chevet, effrayés.

    « Elle respire ? »

    « Faîtes lui de la place ! » Les yeux révulsés, Miranda est prise d’affreuses convulsion. Tandis que ses gens s’affairent autour d’elle, Orthon pose la tête de sa reine sur ses genoux, et colle l’oreille contre les lèvres de la malade, qui murmure fiévreusement des mots incompréhensibles

    «  Quand on verra le ciel pleurer, alors elle mourra..Elle embrasera la terre ! Elle mourra… Tel le phœnix sur le monde ! Tel le soleil.. Alors elle mourra...!» Ces mots, elle les répète, comme une litanie, une prière.

     

    Derrière la porte, des coups retentissent. Bientôt, elle cède. Des hommes en cote de maille et armés jusqu’aux dents entrent, le roi à leur tête, l’épée aux poings. C’est la mêlé. Les hommes de la reine, pris par surprise, et en grand désarroi, on le désavantage. Le roi, qui n’a pas encore vue sa malheureuse épouse, cri à la traîtrise, et décapite d’un seul coup le dévoué lieutenant Orthon.

     

    Une véritable boucherie. Et soudain, au milieu des hurlements de douleurs et de rage, un cri s’élève, suraiguë, et qui semble ne jamais finir.

    Téfra est debout sur le lit de sa mère. Les yeux grand ouverts, elle assiste au massacre. La tête d’Orthon a roulé au pied du lit. Le sang coule sur le parquet ciré. Et là, au beau milieux d’hommes armés aux visage décomposé par la douleur, il y a la reine, étendue, pâle et sans vie. Morte. Le roi, l’air hébété, regarde la fille sur le lit. Le voile de haine qui recouvrais ses yeux s’en va lentement.

     

    La boucherie est finie. Que reste t-il des fiers hommes aux beaux atours ? Presque rien. Le roi s’approche de sa fille, l’épée encore sanglante. La petite, fait un pas en arrière.Il ne comprend que trop tard. La petite qu’il a aimé n’est plus là. L’enfant qu’il a devant lui n’est plus qu’une coquille vide, brisé par trop d’atrocités, commises au nom de l’amour. Envolé, l’innocence candide ! Alors le roi tombe à genoux. Il lâche son épée, et passe une main ensanglanté sur son visage. Il voudrais demander pardon au dieux. Il ne le peux.

     

    Alors Téfra ouvre la bouche. On croirais qu’elle va hurler. Et pourtant, ce n’est qu’un gémissement sourd qui sort de ses lèvres. Autour du roi, les hommes murmurent soudain, apeurés. Le monarque relève la tête, et pousse un cri.

    Les pieds de l’enfant ne touchent plus le lit. Tête relevé en arrière, bras écartés, elle semble partie. Deux boules de feu apparaissent soudain dans les mains de la petite fille. Le feu grandit, grandit ! Bientôt, des flammes tombent sur le lit, qui commence aussitôt à brûler. Tout autour d’elle n’est plus que flammes. Les soldats commencent à hurler, et à s’enfuir. Seul le roi reste, tétanisé, devant le spectacle terrifiant qu’offre Téfra. Bientôt, c’est un halo de flammes qui l’entoure. La chaleur est si grande que le verre des fenêtres volent en éclats. Brusquement, comme mue par une autre volonté, la tête de Téfra se relève d’un coup. Des flammes noires dansent dans ses yeux, et lentement, son gémissement grandit, force en un cri inhumain. La pièce s’est embrasé. Le roi, tétanisé, est tiré de son hébétement par une flamme, qui le brûle atrocement à la main gauche. Il veux l’éteindre, mais n’y arrive pas. Pris de panique il s’enfuit en hurlant à la recherche d’eau. Resté seule, Téfra se recroqueville. Elle lévite toujours, inconsciemment. Les flammes lèchent son visage sans qu’elle en souffre. S’est t-elle seulement que toute cette chaleur viens d’elle ? Sa mère est morte. Son père a voulu la tuer. La tête de son meilleur gardien, fidèle compagnon de toujours a roulé à ses pieds. Elle revois encore ses yeux vides la fixer. Et ce bruit ! Pourquoi ce bruit qui n’en finit pas ? Elle veux que tout s’arrête. Elle veux voir brûler cette chambre,et tout ce qui a vécu. Non, elle veux que tout le château brûle. Comme par magie, la lumière s’accentue autour d’elle. Les flammes dégringoles par la fenêtre, et le toit commence à s’embraser. Les flammes viendraient-elles de son corps ? Dans se cas là, elle pourrais peut-être aussi faire cesser ce bruit qui lui perce les tympans ? Elle ferme la bouche. Et le bruit s’arrête. Elle se sent puissante. Elle ouvre la main. Une flamme en jaillit.

    La fillette est pris d’un grand rire. Un rire hystérique, dangereux. Elle passe une main enflammé sur ses cheveux. Ils sont rouges sang. Alors enfin, elle se pose à terre. Une grande fatigue la prend. Elle aimerais se coucher là, sur les planches brûlantes, dans les flammes, et ne plus jamais se relever.

    Non, songe t-elle. Je ne peux pas m’en aller comme ça. Maman ne l’aurais pas voulu. Maman étais reine. Maman étais belle et puissante. Je serais comme elle. Alors elle avance une jambe. Oh surprise ! Elle avance.

    Autour d’elle tout n’est plus que ruine.

    Au loin à l’Est, l’on entend un dragon rugir...


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  •  PRÉQUELS

     

    «  Alors comme ça, parce que je suis une fille, je n’arriverais jamais à te battre ? »

     

    «  Que non ! »

     

    « C’est ce qu’on va voir ! En garde ! » Téfra se lance de tout son poids sur l’épée de son adversaire en riant. Les deux bouts de bois plient sous l’assaut acharné des deux enfants. Soudain, l’épée de notre petite petite princesse vole comme par miracle dans la main du jeune garçon qui, le sourire moqueur, lui fait un clin d’œil. «  Tricheur ! » Crie Téfra, rouge de colère.

     

    «  Hola, doucement ! Je n’ai pas triché, j’ai juste utilisé une arme que toi tu n’a pas. Et c’est bien normal, à ton âge. » L’enfant boude.

     

    «  C’est même pas vrai ! »

     

    « Quoi donc ? »

     

    «  Que je n’ai pas encore de magie. Hier, un chien de chasse a voulu me mordre, et puis pour me défendre j’ai mis mains sur ma tête. Le chien m’a touché la main, et il a poussé un cri de douleur ! Sa truffe fumait, on aurais dit une tranche de lard bien grillé. »

     

    «  Bha, des histoires, ça. » renifle le garçon en levant les yeux aux ciel. «  Moi je ne crois que ce que je vois. » Téfra se renfrogne. Elle aimerais bien prouver à cet insolent qu’elle a raison. D’autant plus que, prenant un malin plaisir à la peiner, il continue sur sa lancée. «  Et puis de toute façon ça voudrais dire quoi ? Que tu est une élémentaire de feu ? La belle affaire ! Tu ne fera pas trembler tes ennemis avec ça ! Une petite boule de feu et puis hop ! Crevé ! Et tu te fera hacher menu par tes adversaires. Alors qu’un bon psychique, ou même un magnétiseur .. disant cela, il fait léviter son arme de bois, le regard narquois. A dix ans, Bran Tertrefort est déjà beau garçon. Les cheveux toujours en bataille, les yeux bleu gris à l’air charmeur, et sa démarche délié font de lui le parfait héritier pour sa maison. Il connais beaucoup de choses, et aime à étaler son savoir. Mais, quand il vois fondre en larme la petite fille, il se jette aussitôt à genoux et l’entoure de bras protecteur.

     

    «  Hé bien hé bien.. Je ne voulais pas te faire de la peine. Calme toi petite princesse, tu sait bien que je ne te ferais jamais de mal. Allons, sèche tes larmes. » Essayant tant bien que mal de la calmer, il lui tapote gauchement le dos. Ces filles alors ! On les houspille un peu et hop ! Ça se transforme en fontaine. Il ajoute, en essayant de moduler sa voie, comme sa nourrice le faisait si bien quand il étais plus jeune. «  Et puis tu sait, si à cinq ans tu arrive déjà à produire des flammes, tu sera dans quelques années la plus forte de toute les élémentaires de feu que j’ai jamais connu ! »

     

    Téfra se calme. Si elle a la larme facile, et à cinq ans, c’est bien normal, elle n’est pas connue pour profiter de la situation.

     

    Reniflant un bon coup dans le pull de son ami et fidèle protecteur, elle se détache de lui en souriant bravement. Bran lisse tant bien que mal son pull en retenant une grimace.

     

    «  Si tu veux te faire pardonner, tu raconte une histoire. »

     

    «  La qu’elle ? J’en connais tellement.. » Téfra lui lance un regard de mise en garde. Elle déteste quand il est aussi prétentieux.

     

    «  La venue de la magie en ce monde. »

     

    «  Je te l’ai raconté une centaine de fois ! Au moins ! » Sous le regard suppliant de la petite fille il s’incline, et s’assoit à même le sol. Téfra s’assied elle aussi, et fixe sur lui un regard si attentif qu’il manque d’en rire.

     

    «  Il y a bien longtemps, du temps ou la terre étais encore jeune, les animaux étaient beaucoup plus nombreux. Les dragons cracheurs de feu peuplaient le ciel, création du dieu Aéthor, et menaient une guerre sans merci contre les griffons, être ailé doté d’une grande intelligence, et dotés d’une magie unique : le psychisme, qui consistait à communiquer par la pensée, et à rentrer dans l’esprit des autres afin d’en exercer un pouvoir absolu. » Téfra frissonna. Elle avais toujours eut un peu peur des psychiques. «  Il y avais aussi des bêtes oubliés aujourd’hui : les oiseaux tonnerre, envoyés des dieux et qui parcouraient la terre en quelques secondes pour porter leurs signes, que ce soit malheurs ou grand bonheur. L’électricité étais leur pouvoir, et quiconque les touchais mourrais sur le champ. Et puis, il y avais les sirènes, être étranges, magnifiques mais cruelles, à la queue de poisson et à l’esprit rendu fou par leurs soif de sang. L’eau était leur élément, et personne ne pouvais partir sur les océans sans leur permission.

     

    Si des monstres habitaient l’air et l’eau, il y en avais aussi sur terre. Les plus redoutés étaient les Manimals, des êtres mi-animaux mi- homme, capable de se transformer à volonté en l’un ou en l’autre, et enfin les êtres de la terre. Il y avais aussi les Nains, des petites choses laides, aussi petite qu’un gros chat, avec une barbe et des dents pointues, et capable de faire léviter des objets cent fois plus gros qu’eux. Il pouvaient même voler, tu te rend compte ?

     

    Et la terre n’étais qu’un immense terrain de jeu pour ces êtres fabuleux. Les hommes se terraient dans des maison de bois et de terre, ils suppliaient les dieux de les aider à survivre. Et puis un jour, le roi des griffons eut une merveilleuse idée : pourquoi ne pas se faire des hommes des alliés de choix contre les dragons ? Les Griffons arrivèrent donc une nuit dans la ville la plus près de leur nid. Et ils offrirent aux hommes une arme de choix : Le psychisme. Nul ne sait comment la magie pénétra les hommes.On raconte que toute la nuit, des cris horribles résonnèrent alentours. Et le lendemain matin, les dragons virent voler vers eux des hommes à dos de leurs pires ennemis. Les deux magies combinés renversèrent les immenses bêtes ailés. Les dragons s’enfuirent en promettant une vengeance terrible. Eux aussi allèrent trouver les hommes. Et c’est ainsi que les premiers élémentaires de feu apparurent. La nouvelle se rependit. Les tribus qui n’avaient aucun pouvoirs, jalouse, allèrent chacune trouver les créatures les plus proche de leurs villages. Bientôt, il y eut des élémentaires d’électricité et d’eau, car, aux prix de nombreuses vies, les sirènes furent aussi mises à contribution. Les magnétiseurs virent le jour à leur tour, grâce aux nains, qui, fils de la discorde, souhaitait voir la terre sombrer dans le chaos. Les métamorphes, alliés aux Manimals, leurs créateurs, s’enfuirent dans les terres reculés, afin d’apprendre à combattre et à dominer la terre en toute impunité.

     

    Mais les dieux, qui surveillaient leurs créations, rentrèrent dans une grande colère en voyant la terre submergé par la magie. La déesse Galarée en particulier, déesse douce et maternelle, s’aperçut que certains êtres humains n’avaient aucun pouvoir. Ne pouvant laisser passer une telle injustice elle créa les élémentaires de lumière, qui purent dès lors se défendre contre toute les attaques. Les dieux convoquèrent leurs créations première, les sommant d’arrêter cette guerre futile, et surtout de ne plus y mêler les hommes. Les sirènes et les Nains les premiers, ivres de pouvoir, se moquèrent des dieux, et clamèrent que plus jamais ils n’obéiraient à personne. Alors s’en fut trop. Les dieux déchaînèrent leurs force contre la terre. Les sirènes et les nains disparurent de la surface du globe, et beaucoup d’hommes sous leurs coupe subirent le même sort. Les oiseaux tonnerre, qui s’étaient rangés du côté de leurs créateurs, furent les victimes anonyme de cette terrible destruction. On en entendit plus jamais parler. Quand aux dragons et aux griffons, il se rendirent très rapidement, et cessèrent leurs guerres inutile. Au fil du temps, les hommes se multiplièrent. La magie faisait dès à présent partie d’eux. Et tandis qu’ils devenaient de plus en plus puissant, les bêtes magiques qui jadis régnaient en maître sur la terre disparurent.

     

    Les dragons s’enfuirent loin pour cacher leurs derniers œufs. Les griffons s’adaptèrent à la vie des forêts, et se cachèrent dans celle ci. Au fil du temps, ils perdirent la paroles. Quand aux Manimals, il s’unirent avec leurs serviteurs, donnant à cette magie une puissance toute particulière. Et petit à petit, eux aussi disparurent.

     

    Et on dit que les dieux continuent de veiller au cycle de la terre. La magie ne dois pas être de trop, elle dois faire partie du monde, l’aider à vivre. »

     

    Téfra s’étira langoureusement. Puis elle sourit, rêveuse.

     

    «  ça veux dire que je descend des dragons ! » clama t-elle…« Et toi de vilains nains très laid aux dents longues. » Bran poussa un cri faussement outragé. «  Tu me trouve si laid que ça ? » Téfra le regarda, l’œil pétillant puis se mit à rire, à rire ! Les deux enfants roulèrent sur le sol en un pugilat musclé. Un raclement de gorge autoritaire les arrêta net.

     

     

     

    «Mon fils n’a t-il rien d’autre à faire que de jouer à combattre une petite princesse royale ? » Téfra releva les yeux, et croisa le regard glacial du grand seigneur. Ces yeux gris froid ne lui inspiraient rien de bon. Avec fierté, la « petite princesse » soutiens le regard de l’homme d’âge mur qui se tient devant elle. Après tout, personne ne peux la toucher, même la regarder sans qu’elle ne le veuille bien. Je n’aurais qu’à crier, et des gardes viendrais le prendre et l’emmener loin, si loin ! Songe l’enfant, naïvement. Elle glisse un coup d’œil vers le prince de Tertrefort, qui regarde ces pieds, l’air soumis. Finalement, l’adulte ouvre la bouche. « Nous allons rester plus longtemps que prévu, mon fils. » Dans ces yeux luisent une flamme mauvaise. « Je crois que notre roi va avoir beaucoup à penser dans les prochaines heures.. Vous devriez rentrer chez vous, " princesse ", votre mère va avoir besoin de votre soutien. » Téfra frisonne. L’homme a craché son titre telle la vipère crache son venin.

     

    Bran fronce les sourcils, inquiet. Plus âgé, il comprend que quelque chose, quelque chose d’anormal et de dangereux se prépare.

     

    « Sire, » dit-il en osant prendre la parole, «  permettez que je raccompagne Téfra à ses appartements. » Le seigneur hésite. Puis il hausse les épaules.

     

    « Pressez-vous dans ce cas. Et allez retrouver votre mère ensuite. » Bran salue son père avec déférence, puis il prend la petite main chaude dans la sienne, et pars rapidement dans les couloirs sombre, une main posée sur la petite dague qui ne le quitte jamais.

     

    Le regard froid de Tywin Tertrefort suit les deux enfants, jusqu’à ce qu’ils échappent à sa vue perçante. Il se drape dans sa cape. Dans quelques heures, il le sait, la nouvelle se rependra, et alors il vaudra mieux être prêt. Prêt à choisir son camp.

     


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  • LA GRANDE SALLE

     

    «  Ainsi, par le pouvoir que m’ont conférés les dieux je vous déclare coupable, et condamné à la décapitation. » La salle est bondée. Certains veulent qu’on leur rende justice, d’autre sont juste des curieux, avides de potins et de nouvelles fraîches. Le roi soupire. Deux heures déjà qu’il est sur le trône à rendre la justice royale. Une petite main fraîche vient ce poser sur son genou. L’homme regarde avec tendresse la petite fille qui regarde de ses grands yeux l’assemblée. Elle a encore échappé à sa nourrice. Il ne songe même pas à la renvoyer. La reine ne veux pas que Téfra passe du temps avec son père. Colère ? Sans doute. Le roi sent son cœur se serrer. Miranda ne l’a jamais aimé, alors que lui, Gauvain sont époux depuis maintenant cinq ans, n’a d’yeux que pour elle. Pourquoi les dieux sont-ils injuste ? Alors qu’il croyais que leur enfant les rapprocherais, le gouffre s’est encore un peu élargit.

     

    Téfra reste debout près de son père. Ses longs cheveux ébène sont retenus pas un nœud rouge, qui les font retomber sur ses épaules. Ses yeux noisettes parcourent la salle, curieux. Elle aime être ici. Son père lui manque, et elle ne comprend pas qu’elle ne puisse pas passer plus de temps à son côté. En plus, la petite maligne sait que tous la regardent. La nourrice lui a assez répété qu’elle est jolie, et les regards admirateurs que lui jettent les dames, ainsi que leurs chuchotement quand elle en croise la font sourire gaiement.

     

    Téfra est la joie de vivre incarné. A cinq ans elle comprend beaucoup de chose, et déjà, la princesse à une prédisposition pour la justice. Dans sa chambre, les poupées ne sont pas souvent dorlotés. La plus part du temps elles sont punis pour avoir volé, ou tiré les poils d’Alataïr, le cheval en velours que son oncle, le seigneur MontdesBrumes lui a offert alors qu’elle n’était qu’un bébé.

     

    Le suppliant entre enfin. C’est un vieil homme qui se plaint des vols incessants en ville. Les voleurs, dit-il, sont de plus en plus nombreux, et surtout de plus en plus aventureux. Avant ils n’étaient que dans les quartiers pauvres, et maintenant, ils montent chez les riches, petit à petit. Le roi fronce les sourcils.

     

    « J’enverrais une patrouille. » réponds-t-il finalement, sévère. Il est aussitôt applaudit par l’assemblée, majoritairement bourgeoise.

     

    Téfra, fatigué, s’est assise à même le sol. Un conseiller du roi se penche au dessus d’elle pour chuchoter au roi.

     

    «  Sire, nous devrions peut-être essayer de rendre la vie meilleure dans les bas quartiers.. Envoyons plus d’hommes armés, et donnons leurs du pain. C’est ce que le peuple attend de nous. » Téfra, dont la logique n’étais pas allé aussi loin, regarda son père. Celui ci repoussa le conseiller. Sa décision étais prise, il ne reviendrais pas dessus. La petite fille regarda d’un œil mauvais le conseiller. Elle n’avais toujours pas compris en quoi ils étaient utiles au roi. Un roi n’a besoin des conseils de personne, puisqu’il est roi ! Il fait se qu’il veux, quand il veux. Et moi quand je serais reine, je ferais comme lui, et tout le monde m’aimera. Ses pensées furent coupés court par l’entrée d’un soldat, aux couleurs de son oncle. Il s’agenouilla devant le trône, puis se releva. Le visage du roi s’était assombrit.

     

     

    «  Mon roi, gentes dames et seigneurs.. Je viens témoigner ici d’un meurtre qui a été commis sur mon seigneur ! » des cris fusèrent. Téfra écarquilla les yeux. Oncle Henri était-il mort ? Milles pensées tourbillonnaient dans son esprit. La suite la rassura aussitôt. Le seigneur en question n’était qu’un cousin de la branche familiale, qu’elle n’avais vu d’ailleurs qu’une fois. Une espèce de grande asperge blonde, aux airs de grands seigneur. Toute à ses pensées, elle n’entendit pas la suite du long discourt larmoyant que le soldat tenais. C’est quand le présumé accusé rentra que son attention fut de nouveau fixé. Un petit garçon ! Rien que ça. Il dois être de mon âge. Peut-être que si il reste, nous pourrons jouer ensemble ! Ça changera des mijaurée qui me suivent partout. Il dois être très fort ! Enfin.. il ne le paraît pas. Ça m’étonnerais qu’il est tué le cousin ! Pour elle tout cela n’étais qu’une vaste blague.

     

    « Enfin je vous retrouve ! »

     

    Téfra sursauta. Oh non.. pas elle.. L’enfant regarda son père, le regard suppliant . Mais lui n’avais d’yeux que pour la salle.

     

    «  Allons venez princesse. Si vous venez tout de suite nous lirons dehors. » C’est à regret que la petite princesse se lève. Elle aurais aimé rester pour écouter cette histoire si étrange ! Mais lire dehors est tellement plus attrayant que de lire dans la plus haute tour du château. Dehors, il y a mille façon d’éviter la lecture. Les scarabées, les oiseaux, le soleil sur la peau, tout est une distraction, et c’est bien plus attrayant que d’apprendre à lire dans un vieux livre à images..

     


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